Je suis un énorme fan de musique metal en tous genres, surtout l’extrême, et l’année 2022 en a été une qui a regorgé d’excellents albums! Alors que le mois de décembre se conclut, j’ai compilé une liste d’albums qui valent la peine d’être écoutés. Et ouin, le plus que je regarde d’autres listes de top 2022, je constate que j’en ai manqué beaucoup, mais c’est inévitable, et j’ai abandonné depuis longtemps l’idée que je pourrais tout écouter. C’est libérateur d’une manière, et ainsi, la liste qui suit est pas une liste compréhensive du “meilleur metal de 2022” mais plutôt du “metal qui m’a le plus marqué”.
L’ordre est pas absolument définitif pour la plupart, certains sont bas dans la liste parce qu’ils viennent tout juste d’arriver dedans. Voici donc les entrées de #50 à #21:
50- Katharos – Of Lineages Long Forgotten
49- Knoll – Metempiric
48- Althotas – Wooden Torment
47- Osserp – Els nous cants de la Sibil·la
46- De Profundis – The Corruption of Virtue
45- Blut Aus Nord – Disharmonium
44- Gagged with Faeces – Extreme Disfigurement
43- Bran – Odcházení
42- Dysgnostic – Scar Echoes
41- Ashbreather – Hivemind
40- Saccage – Charogne
39- Dharma – Three Thousand Realms in a Single Thought Moment
38- Belphegor – The Devils
37- Spiritworld – Deathwestern
36- Épitaphe – II
35- Implore – The Burden of Existence
34- Morbid Evils – Supernaturals
33- Aparthiva Raktadhara – Adyapeeth Maranasamhita
32- Anarchÿ – Sentience
31- Herida Profunda – Power to the People
30- Cut – Vanquish the Weak
29- Days of Desolation – Circles
28- Massgrav – Slowly We Rot
27- Ulthar – Nightgaunts MMXV
26- White Ward – False Light
25- Universally Estranged – Dimension of Deviant Clusters
24- Pilori – Quand bien même le déluge et l’enfer s’abattraient sur nous
23- Pukewraith – Banquet of Scum
22- Spill Your Guts – The Wrath it Takes
21- Ripped to Shreds – Jubian
Et le top 20…
20- Sacrifizer – Le diamant de Lucifer

Un speed-black metal pas piqué des vers, et qui semble tout droit sorti de 1984! Mets-toi en coat de cuir en bédaine en dessous, enfile un bracelet avec des clous, peinture-toi le visage comme un panda triste et thrash dans ton salon sur le son de ce groupe de mononcs français assumés. Shoutout à Simon de Metal Minded pour la belle découverte.
19- The Dark Prison Massacre – Triple Insanity

Un des groupes les plus hot de la scène chinoise ces temps-ci, les boys de 暗狱戮尸 (comme ils se font appeler ici) nous sortent un follow-up à leur excellent Deformity of Human Consciousness qui l’égale peut-être pas, mais y arrive assez proche à mon humble avis. C’est encore et toujours du slam/brutal pesant, dégueu, niaiseux, avec des vocaux inhumains et juste assez d’interludes fantaisistes électro tordues pour garder le tout intéressant.
18- Sépulcre – Cursed Ways of Sheol

Un album qui serait flawless si ce n’était pas du fait qu’il est TROP COURT PUTAIN. Le genre de death metal caverneux et doomy que ces Français nous offrent ne se prête simplement pas au format EP. Un sublime son digne de la scène finlandaise des années 90, avec changements de tempos à s’en snapper les vertèbres, juste que j’en aurais pris 45 minutes!
17- Jack – Lobotomia

Je connaissais déjà ce groupe hongrois grâce à Georges de Chadhel et sa connaissance encyclopédique de la musique fast n’ loud de par le monde, après avoir écouté quelques-uns de leurs EPs. Celui-ci m’a bien titillé comme le fan de grindcore croûteux que je suis, et c’est la chanson titre qui l’emmène vraiment à un autre niveau. Doux Jésus, ce groove!!! Et ce son de drum!!! Je ferais des choses pas fines dans un mosh pit sur une track comme ça.
16- Chemicide – Common Sense

On sait à quoi s’attendre avec Chemicide, hell, même si c’est la première fois qu’on découvre ces Costaricains, juste un coup d’oeil à la pochette d’album et au logo et on sait qu’on s’embarque dans une belle ride de thrash metal de la nouvelle école. Absolument rien de mal à ça, surtout quand c’est si bien exécuté. On note aussi qu’ils sont un peu plus fâchés que d’habitude. La toune False Democracy, wow, chef’s kiss.
15- Wormrot – Hiss

Un des plus gros noms du grindcore, après leurs nombreuses années à faire de la tournée sans cesse et sortir régulièrement des albums solides. Cette fois ils dévient un peu de la recette, mélangeant leur grindcore ultra-blasty avec des éléments punk, post-rock, du violon, et même du chant clean à la Fear Factory! J’étais pas sûr à la première écoute, mais éventuellement chus entré dedans complètement.
14- Vitriolic Sage – Feuerschlucker

Deuxième album de ce prolifique projet solo de black metal avant-gardiste chinois. Je l’attendais de pied ferme, après avoir autant aimé Ascension l’an dernier, hé bien il a passé le test haut la main. Les tracks sont longues mais passent très vite, et le black d’inspiration française et islandaise du jeune homme se dirige plus vers l’entretien d’atmosphères que le riffing très deuxième vague comparé à son offrande précédente.
13- Ona Snop – s/t

Un album qui dure seulement 8:45 et bizarrement c’est assez! Faut dire qu’on parle de powerviolence ici, un style qui oeuvre pas dans le flafla, avec des tounes ultra-rapides et intenses et courtes. Ce groupe britannique a fait son nom dans cette niche, et après les avoir entendus sur quelques splits je me suis dit que je manquerais pas ce EP. C’est vite et niaiseux comme j’aime ça.
12- Rotborn – On the Perspective of an Imminent Downfall

Death metal caverneux en provenance du Brésil, qui m’a marqué immédiatement un peu comme leurs compatriotes de Fossilization l’an dernier, quoique dans une veine un peu plus old-school que death-doom. Le genre de musique dont j’espère jamais me tanner!
11- Gutser – Spill Everything

Tabarnak d’où ça sort ça?! Groupe montréalais chevauchant la ligne entre le punk et le metal avec des vocaux bien agressifs et des paroles incisives, me faisant bien penser à Fuck Toute qui avait fait mouche (héhé) l’an passé avec un style semblable.
10- Harmoniaq – The Forest of Torment

Gatineau represent! Mon top québécois de l’année en ce qui me concerne, j’ai beaucoup apprécié cette première galette bien underground me ramenant à l’âge d’or du death technique dans notre belle province, avec les Augury et Quo Vadis de ce monde. Je vais les suivre de proche (ou de loin, tsé chus en Chine, mais vous saisissez)
9- Artificial Brain – s/t

Le vocal de crapaud ridiculement grave avancé dès les premières secondes serait sans doute un “make or break” pour plusieurs, et dans mon cas ça rehausse le death metal nerdy, dissonant, progressif et mélancolique de ce groupe américain. Un album que j’ai beaucoup écouté dans les dernières semaines, et qui a lentement grimpé dans ma liste.
8- Spiter – Bathe the Babe in Bats’ Blood

“Pourquoi être un normie quand tu pourrais être un punk de cimetière?” que demandait Gabriel l’animateur de Pouilleux of Destruction. Ce power trio composé de membres de Shitfuckers et Devil Master combine l’énergie punk débauchée et garrochée du premier et les envolées black metal et le musicianship un peu plus carré du second pour nous donner ça, et c’est calissement bon.
7- Organ Trail – Appetite for Dissection

Fans de Exhumed, Impaled, Aborted, réjouissez-vous avec cette belle galette de deathgrind qui sonne comme une tonne de briques et qui mélange merveilleusement une agressivité inouïe avec un sens de la composition mémorable. Un album à écouter à haut volume quand la famille vient visiter pour Noël.
6- Deformatory – Harbinger

La CLAQUE! Le brutal death metal est un sous-sous-genre capable du meilleur comme du pire, quand c’est bien fait (Suffocation, Odious Mortem, Renchei) c’est sublime mais trop souvent c’est générique et dénué d’intérêt. Ce duo d’Ottawa (un des trois bands c*nadiens dans mon top 6, autant que ça me déplaise de l’admettre, il faut rendre à César ce qui revient à César) va te calisser une estie de volée avec cet EP.
5- Nordjevel – Gnavhòl

Du beau gros son norvégien comme on l’aime! Fans de 1349 et Urgehal et autres groupes de True Norwegian qui blastent la pédale dans le fond tout le long y trouveront leur compte. Coup de foudre instantané de ma part, qui a su rester haut dans ma liste après plusieurs réécoutes, surtout au gym.
4- Lunar Blood – Twilight Insurgency

Décrits comme “blackened death” sur M-A, perso j’entends pas trop le black là-dedans, c’est surtout du bon death metal bien crasseux, groovy et entraînant. L’album est de calibre top 20, et la présence de la toune Gastro-Intestinal Industrial Complex, avec son riffing glissant des plus catchy qui en fait une des meilleures tracks de death metal sorties cette année, le propulse de l’avant.
3- Hussar – All-Consuming Hunger

Un album qui s’est catapulté immédiatement dans mon top de l’année dès la première écoute. Rien d’autre à dire que c’est excellent, si vous aimez le death metal doomy caverneux avec juste assez d’éléments prog pour que ce soit intéressant mais pas au point où ça devienne sniffeux de flatulences, jetez une oreille au premier foule-lègne de cette formation torontoise.
2- Wake – Thought Form Descent

Un groupe qui était complètement passé sous mon radar et qui nous a droppé cette bombe que j’ai vue dans plusieurs autres listes de top 2022. Supposément ils oeuvraient dans le grindcore et le death plus straightforward auparavant (pas qu’il y ait rien de mal à ça!) mais cette offrande sortie en juillet dernier est du death metal sombre et mature, à la limite de l’avant-garde, exécuté avec brio. Quelle ride, j’ai dû l’écouter au moins 25 fois depuis l’été.
1- Allegaeon – Damnum

Plusieurs entrées de mon top 50 ou même de mon top 10 auraient pu être interchangeables mais Allegaeon est mon numéro 1 sans aucun doute. Cet album m’a jeté sur le cul. Le fait qu’il y ait tous les éléments dedans pour que je repousse ça du dos de la main (voix clean, production moderne, petit côté deathcore, progginess) mais que je l’aie tant aimé démontre à quel point ils ont bien fait ça. Les mélodies sont incroyablement infectieuses, les éléments prog rehaussent la musique plutôt que de la traîner vers du crossage de manche si commun sous cette étiquette, et que dire de la performance vocale de Riley McShane?! Lorsque je l’ai critiqué sur le podcast hebdomadaire Metal Minded, il s’est mérité le seul 10/10 que j’aie donné à ce jour, et je me suis dit qu’il faudrait que je le réécoute au moins une dizaine de fois pour s’assurer que ce ne soit pas du biais dû à sa sortie récente. Il a passé le test. Ma médaille d’or pour une année on ne peut plus riche en métal!
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