Mes meilleurs albums metal de 2023

Vous vous souvenez peut-être de mon Top 50 de mes albums préférés de l’an 2022, hé bien cette année, je… ne vais pas remettre ça. La raison est que j’ai pas mal moins porté attention à la nouvelle musique qui sort, dû à un genre de sur-saturation et à crissement beaucoup de voyages, où j’étais hors-ligne ou juste moins attentif à tout ce qui sortait.

Ça veut pas dire que j’ai pas headbangé ma vie sur du crisse de bon métal, loin de là, alors je vais quand même partager une liste d’albums qui m’ont bien titillé. Je les mets pas dans un ordre précis autre que alphabétique, vu que comme j’ai dis ci-haut j’ai quand même moins été immergé dans le milieu que l’an passé, et aussi qu’aucun ne s’est vraiment démarqué pour gagner la première place. Faque voici:

CHIENS – x187 Myself

15 minutes de putain de rage!!! Que mettent-ils dans l’eau en France, bordel?! Nos cousins fendants outre-Atlantique sont DE LOIN les champions du monde en terme de grindcore depuis quelques années, et Chiens sont un magnifique représentant de cette scène, avec en plus un beau petit côté punk fâché.

CRUEL FATE – Destin Cruel

Un foutument bon album de death old-school très inspiré Bolt Thrower, avec un côté de vieux crust punk ou je-ne-sais-quoi. J’avais bien aimé A Quaternary of Decrepit Night Mares en 2019, et cette fois ils se sont dépassés, en plus d’avoir tout fait ça en français.

CRYPTOPSY – As Gomorrah Burns

Si tu m’avais dit que de tous les groupes de death metal type headliner établis qui ont sorti une nouvelle galette cette année, mon préféré serait Cryptopsy, j’aurais sûrement ri de toi. Le groupe montréalais a eu ses hauts et ses bas, et j’ai arrêté de porter attention à ce qu’ils font depuis lurette, mais là ils ont mis leur délire un peu proggy et deathcore pour nous dropper un méchant bon album de death metal moderne, très violent, et avec une performance vocale incroyable de Matt McGachy.

CYSTIC EMBALMENT – Folklore de fond d’égoût

Beau projet tout frais avec des membres d’Adultère, Vaginal Addiction et Holy Cost, Cystic Embalment jouent du gros tabarnak de goregrind avec des vocaux inhumains pitch-shiftés et la pédale dans le fond. C’est sûr, il faut aimer le style, mais moi j’en raffole alors j’ai pris cette douche de vieux calisse de jus de vidanges avec un sourire!

DUMMY TOYS – War is Nightmare

J’étais bien fan de ce quatuor de punkettes de Qingdao, Chine, depuis un petit bout. J’aimais leur énergie, leur adhérence paradoxale mais sincère aux “règles” du punk (incluant le côté bâclé de leurs paroles en anglais) et leurs tounes accrocheuses, alors j’écoutai leur nouvel album avec anticipation. Elles ont beaucoup maturé, ou sont en beau tabarnak, mais en tout cas c’est leur offrande la plus fâchée et dénuée d’humour, du gros street punk engagé et à fond la caisse.

FOSSILIZATION – Leprous Daylight

Ces Brésiliens ont jamais sorti rien que j’ai pas adoré et ce nouveau foule-lègne ne fait pas exception. Du gros simonaque de death-doom caverneux à la Dead Congregation, un de mes sous-sous-genres favoris, et Fossilization en font partie des maîtres contemporains. Rien d’autre à dire.

HELLRIPPER – Warlocks Grim & Withered Hags

Des riffs, des riffs et encore plus de riffs! Un projet solo britannique oeuvrant dans un speed/thrash juste assez noirci, profitant d’une attention bien méritée de la part du monde métallique. J’ai honnêtement de la misère à voir comment quiconque y trouverait pas son compte, peu importe son style de prédilection, allez y jeter une oreille si ç’pas déjà fait! Aussi, une des toutes meilleures prestations de feu au Obscene Extreme en juillet passé.

HOPLITES – Ἀ​ν​τ​ι​τ​ι​μ​ω​ρ​ο​υ​μ​έ​ν​η

HOLY FUCK! Un album qui démarre à full pin, sans aucun flafla. De tous les albums sortis par ce musicien solo chinois ultra-prolifique, je crois que c’est mon préféré. Black avant-garde teinté de death, un style parfois poussé dans son expérimentation et son côté cacophonique (incluant les autres albums de Hoplites) mais il y ajoute aussi des riffs simples et accrocheurs, en plus de te marteler avec un rhythme qui ralentit rarement! AOTY?

LAMP OF MURMUUR – Saturnian Bloodstorm

Je suis extrêmement déchiré par cet album. Mon appréciation est des plus hautes à chaque minute de chaque pièce, mais à sonner autant comme At the Heart of Winter de Immortal, on peut se demander quand l’influence s’arrête et quand le plagiat commence! C’est à s’y méprendre, hell, ça sonne plus comme Immortal que le nouveau Immortal sorti en mai dernier. Pour cette raison, il figure dans la liste, mais je pourrais jamais le mettre au top pour être une copie quasi-conforme d’une autre sonorité, peu importe comment légendaire, et peu importe comment bien exécuté le tout est. Reste que holy fuck qu’il y a des passages à me faire headbanger là-dedans!

PARASITARIO – Everything Belongs to Death

Et dans une veine semblable… chus-tu après écouter du Asphyx?!?!?! Martin van Drunen devait être dans une taverne en Hollande, et il a craché sa bière par le nez en entendant ça, se demandant “Whaat the fuuck? Est-ce que j’ai enregistré ça saoul, et je m’en souviens pus?” Mais non, il s’agit d’un jeunot de 22 ans nommé Yuto Kotani, frontant ce groupe de Osaka très ancré dans le death metal old-school. On aurait pu s’y attendre avec une telle pochette! Fans des vieux crisses de bons groupes de death metal hollandais se doivent d’essayer ça.

SANGUISUGABOGG – Homicidal Ecstasy

Il y a des gens qui refusent de donner leurs props à ce groupe à cause qu’ils ont reçu un gros hype lors de la sortie de ce monstrueux album. Ces gens devraient aller headbutter le pare-brise d’un autobus en marche, se farmer la yeule, et arrêter d’être des sacraments de hipsteurs poseurs. Jean-Guy Saoul Su’a Bolle méritent toute l’attention qu’ils ont eu avec leur nom bizarre et leur réputation de tout casser en show, on parle de death metal vaseux, illégalement groovy et avec un seul chiffre dans leur QI. Mon deadlift a passé de 415 livres à 8000 livres quand chus allé au gym avec ça dans mes écouteurs.

TEMPLE OF SCORN – Funeral Altar Epiphanies

Un p’tit dernier ajout à la liste, tout frais de la fin novembre. Groupe danois oeuvrant dans un death sombre, caverneux, empreint de doom pour ce qui est de l’ambiance mais pas nécessairement la vitesse, si ça fait du sens. Coup de foudre absolu, et un beau shout out à Real Fuckin’ Seb pour la découverte.

THEOPHONOS – Nightmare Visions

Doux Jésus du crisse! J’ai dit que j’ai pas nécessairement de numéro 1 pour l’année, mais si il fallait que j’en choisisse un seul, ce serait celui-ci. Un genre de black metal d’avant-garde qui contourne habilement tous les pièges dans lesquels d’autres musiciens du genre tombent (cacophonie pour le sake de la cacophonie, trop d’emphases sur les ambiances et pas assez sur les riffs, côté prétentieux) et nous sort des simonaques de riffs de pit entre les bouts plus sombres et mélancoliques ou les gros blasts. C’est le gars derrière Serpent Column, que je suis allé visiter à rebours et qui est tout aussi superbe.

TRUIE – Ménophilie 

Une belle découverte gracieuseté de Docteur Gore, cet infatigable curateur de fanzine français! Truie embarquent dans la tradition du metal extrême grivois, parodique et parsemé de thématiques pornographiques, mais au lieu du grindcore strident et sale de Gronibard, cette fois on a une base de death brutal moderne qui sonne le béton et est interlacé de passages électroniques. En tout cas moi j’ai eu beaucoup de fun avec ça!

TSJUDER – Helvegr

J’avais jamais vraiment porté attention à Tsjuder, je savais que ce sont des vieux de la vieille de la scène black norvégienne qui ont pas accédé au statut légendaire de pas mal de leurs comparses, mais si cette offrande de 2023 est représentative du reste de leur catalogue, je dois absolument me plonger dedans. Ça réinvente rien, mais hostie que c’est bon.

TURPITUDE –  Une interpr​é​tation de la dissolution glaciale en quatre mouvements

Encore dans le black metal, mais une forme plus méditative, atmosphérique et travaillée. La production est organique et loin du micro Fischer Price privilégié par tant de formations du genre, et il y a du bon riff qui rentre dans la tête, au-delà du focus sur l’ambiance. Le Québec regorge d’excellent black metal et on en a eu de toutes sortes cette année, mais c’est Turpitude qui a produit mon préféré de toute la gang.

VOMITORY – All Heads Must Roll

Vomitory me font un peu chier, étant un des rares groupes que j’aime pas tant live mais dont j’adule les albums. Leur death metal a toujours eu une place dans mon coeur pour être en quelque sorte une version modernisée du son de Stockholm, et là après une longue absence, ils nous ont pondu cette ode à l’ultraviolence, qui se place très haut dans une discographie déjà flawless. Pis maudit que c’est dansable!

WARFUCK – Diptyque

J’ai écouté pas mal de grindcore cette année (chaque année), incluant des styles hybrides ou poussant le genre dans d’autres directions (Bandit, Gridlink, Autodafé, Chepang, Impure Injection, etc.), mais il y a de quoi avec du bon vieux crisse de grind patate-sauce, suivant le livre de recettes à la lettre, qui me fera toujours vibrer. Il y a bin peu d’occasions où j’écouterais cet tuerie de Warfuck et mon moral remonterait pas d’un cran ou deux.

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