Sirius Black metal festival, Shanghai, 19 mai 2019
Sept excellents groupes de black metal moderne au programme, y était supposé en avoir un huitième, mais leurs paroles et thématiques (références à Tiananmen Square 1989 notamment, ahem) furent considérées non-harmonieuses par le ouernement et le promoteur s’est fait donner un ultimatum, soit tu décrisses ce band de l’affiche, soit on arrête tout le monde.
Sold out, je guesserais 300 personnes, dans une nouvelle salle avec une excellente sonorité. L’organisation était très smooth. Plusieurs Chinois avec des t-shirts de Messe des Morts, qui ont fait le long long trip juste pour y assister, je savais pas que ce fest est si connu, je connais peu le black metal, somme toute, même si j’apprécie énormément le genre.
Mes photos sont floues et prises avec un cell, j’y ai pas mis tant d’effort, je voulais pas être comme les champions qui passaient plus de temps à filmer qu’à apprécier le spectacle. Et de plus, c’est du metal noir, l’éclairage était souvent assez bas.
GAEREA (Portugal) ouvre le show. Cinq gaillards cagoulés, du black très lent, très pesant, avec une petite touche hardcore. J’écoute leur album Unsettling Whispers depuis peu, et fus très heureux quand ils ont joué la track Absent, ma préférée.
LASTER (Hollande) je connaissais pas et je pense que c’est ma plus belle découverte. Eux aussi font dans le black moderne, presque post-black, très difficile à décrire. Des fois ils sortent complètement des limites du genre et font des bouts qui ressemblent à de la musique techno ou du jazz, mais sans que ce soit loufoque ou over the top. Eux aussi ont un visuel plutôt weird avec leurs espèces de masques d’extraterrestres. Checkez-les, hautement recommandé.
BE PERSECUTED (Chine) est un groupe qui roule depuis un petit bout et a accumulé un following dans la niche DSBM, que j’aime pas tant vu que je suis un joyeux luron et pas un misanthrope suicidaire. En album ils aiment bien la production “abeilles dans une bouteille” mais en live ça sonnait comme une estie de tonne de briques. Certains de mes chums présents au show ont haï ça vu que leur présence de scène était très très minimaliste, mais ça fait parti du show, j’aime comment ils restent “in character” toute la durée.
Parenthèse: une chose que j’aime beaucoup des shows en Chine est l’ouverture d’esprit du monde dans la crowd, qui ont peu de shows à se mettre sous la dent (surtout des gros comme celui-là) alors sont pas fucking blasés comme les pouels au Québec, qui vont juste aux shows si c’est pas cher, si au moins 4 bands sont dans leurs préférés, et si leurs chums y vont aussi. Ainsi, y avait des thrasheux en veste, des normies, des hardcoreux, des t-shirts de Slipknot, et bien sûr des fans de black tout fébriles.
SIGH (Japon) ajoutent un aspect thrash et black old-school, et de la bizarrerie comme juste les estis de Japonais peuvent faire. Deux frontmen, un dude en longue robe de prêtre qui tapoche un clavier et une chick avec des longs pigtails qui joue du saxophone et alterne entre voix ultra-grave et ultra-aiguë. Dernière fois j’es ai vus, ils brûlaient des bibles sur le stage, cette fois non, à cause des règles anti-pyro de la salle.
ZURIAAKE (Chine) est un groupe culte dans le monde du black atmosphérique, et les cinq bonhommes à chapeau pointu prirent le stage sous de copieux applaudissements. Quel magnifique groupe! Ce genre de musique, si tu enlevais les cris stridents, tu pourrais faire jouer ça à ta grand-maman et elle trouverait ça joli. J’avais hâte en simonaque de finalement les voir et je fus pas déçu.
CULT OF FIRE (Tchèquie) quoi dire?! C’était fuuuuuuckiiiiing malade, et pour les gens dans la place qui avaient envie d’un peu de vitesse, ils ont eu leur dose, même si beaucoup de leurs passages sont pesants comme un hippopotame. Encore une fois, excellent visuel, avec toutes leurs babioles hindoues et leurs froques de moines.
Et finalement COHOL (Japon) ferment le show, un autre groupe très ancré dans le black mais avec un son très moderne. Contrairement à plusieurs des groupes avant eux, dont la présence de scène ferait passer Cannibal Corpse pour Fuck The Facts, cette fois il y a du mouvement sur la scène, avec leur guitariste tout énarvé qui grimpe partout. Je commençais à avoir mal au dos en cibole, chus vieux, mais j’ai headbangé comme un mongol sur leur track Depressive, que j’écoute en loop depuis un mois (elle joue dans mes écouteurs à l’instant même alors que chus au bureau à faire semblant d’être un membre productif de la société)
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