La fois où je suis monté dans un ring de muay thai

PARTIE 1 – L’ANTICIPATION

“When you ready? Is tomollow OK?”

J’écarquille les yeux, surpris de la réponse si rapide et dénuée d’hésitation de Den, l’entraîneur-chef, et de son échéance quelque peu impossible. Je savais que si je faisais pas la grande demande ce jour-là, je le ferais sans doute jamais, mais j’ai quand même demandé d’avoir au moins une semaine. Pas de problème qu’il répond. Sans consulter de papiers, sans faire un seul appel, sans demander à personne d’autre, il me dit d’écrire mon nom sur le tableau, dans la colonne de gauche, et d’écrire 2 octobre dans celle de droite. Nous sommes le 24 septembre. 8 jours.

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C’est ainsi qu’en moins d’une minute, j’étais rendu avec un combat de boxe thaïe full contact dans ma case horaire. Pas de formulaire à remplir, pas de pesée officielle, rien. Euh… OK.

C’est pas comme si je venais d’atterrir straight de Pluton non plus. Ça fait déjà quelques années que j’ai commencé cet étrange sport, et les deux derniers mois ont été consacrés presque exclusivement à l’entraînement à temps plein et j’ai les cicatrices pour le prouver. Ma forme physique est au plus haut qu’elle a jamais été. J’ai appris énormément, et là c’est le temps de passer le test. Suis-je prêt? L’est-on jamais?

Non, qu’on me répond unanimement. On est jamais complètement prêt pour son premier combat. La nature du sport fait qu’on est loin de contrôler tous les éléments impliqués, alors il faut mettre l’emphase sur ce qu’on contrôle. Comme Sidney Crosby le dit dans l’annonce de la compagnie d’équipement de hockey quelconque : « Ce que je contwôle, je le contwôle en tabawrouette ». Je m’entraîne à un pas mal bon régime déjà; juste à augmenter la pression d’une petite coche, et tout devrait y être. J’augmente le tempo, j’ajoute des drills à ma routine, je pose beaucoup de questions, je profite de l’expertise de différents entraîneurs chaque jour, je me tue pas mais je me donne. Même le dimanche.

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Le combat est pour vendredi : on me dit de prendre le jeudi comme un jour complet de repos, ce qui est le bienvenu. Ma cheville gauche et mon genou droit sont un peu endoloris, mais overall je me sens super bien. Physiquement.

Mentalement, c’est une autre histoire… Je m’occupe tant que je peux en cette journée d’inactivité, mais c’est surtout à partir de ce moment que le stress s’installe. Heille, dans 36 heures chus sous les spotlights… En ai-je fait assez? Suis-je assez en forme? Suis-je assez tough pour pas chiffoner comme une vieille chaussette quand les coups pleine force me volent dans la face? Qu’est-ce qui va arriver?

J’essaie de rationaliser… comme je fais toujours. Je pense que je pense trop. J’ai vécu ma part de situations stressantes durant ma vie, voyons donc, et j’ai passé au travers de toute la gang. J’avais un stress avant de m’asseoir devant ces dizaines d’examens finaux d’université et de cégep qui valaient 50% de la session ou plus. J’avais un stress quand j’étais dans l’armée, avant de partir pour un exercice, quand je savais que ce serait un shit show, qu’il ferait frette, que je dormirais peu et que je me ferais chiâler après par des imbéciles. J’avais évidemment un stress avant de quitter pratiquement tout pour refaire ma vie en Asie.

Mais… tous ces stress, me dis-je, sont bien différents. Je m’en allais pas en avant d’une foule. J’allais pas avoir quelqu’un en face de moi qui a pour unique but de m’infliger de la douleur physique ou même de me faire perdre connaissance. Calisse… essayer de rationaliser mène à rien, sinon que de me stresser plus. Penser à autre chose, qu’on me conseille. J’ai tout fait ce que je pouvais faire déjà.

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Vendredi : le grand jour hin. Je suis pompé à fond, et je me sens super bien. Je vais en ville avec mon buddy Alex (de St-Hilaire) manger de gigantesques portions à mon restaurant indien favori. Il est environ 14h, et je me bats pas avant quelque chose comme 23h. Je peux me bourrer la face comme je veux, et ensuite passer l’après-midi et la soirée à manger des fruits.

Une heure avant le départ, je suis dans ma chambre, en train de m’assurer que j’ai tout ce dont j’ai besoin dans mon sac. Pas mal juste une paire de shorts, un jack-strap et un protège-dents, ce sport se pratique presque nu, en vulnérabilité quasi-totale. Et c’est juste à ce moment que la question traverse mon esprit. Pourquoi?

Ouin, pourquoi? Pourquoi moi, je veux faire ceci? Personne ne me force pourtant…

Plusieurs livres, documentaires et autobiographies au sujet de boxeurs, kickboxeurs, et autres gladiateurs des temps modernes adressent cette question… pourquoi les gens veulent se soumettre à une telle épreuve? C’est pas rien… Vouloir prouver quelque chose? Le fun? L’aventure? L’amour de la violence? Pour avoir de quoi à conter? Vouloir tester ses limites? Il est impossible de rejeter complètement aucune de ces hypothèses, mais également impossible d’en accepter une comme seule explication. Je pourrais écrire durant des heures là-dessus… mais au lieu je vais juste admettre que c’est hors de ma portée. C’est irrationnel, impulsif, primal, tout en étant d’une complexité énorme. Pourquoi j’aime les filles aux cheveux noirs plus que les blondasses? Pourquoi à soir, j’avais le goût pour du sushi? Pourquoi, quand je regarde une carte du monde, les pays qui m’attirent le plus sont les plus étranges et lointains? Pourquoi soudainement l’envie de monter dans un ring et d’échanger tapes sur la yeule et coups de genoux aux côtes avec un inconnu qui m’a rien fait semble enviable? Impossible à prédire, impossible à expliquer.

Le pick-up de Den tourne le coin. Il me fait signe… c’est le temps d’y aller. Time to shine.

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PARTIE 2 – L’ATTENTE

Le Stade Gawila, downtown Chiang Mai, est un peu moins rempli que les dernières fois ou je suis allé, mais il y a quand même une respectable foule de touristes et de Thaïs. Six ou sept de mes chums ont également fait le trajet pour venir me voir et m’encourager, ça me fait sincèrement chaud au cœur et ça m’enlève un poids de sur les épaules. Ce soir, il y a huit combats sur la carte : je suis le sixième, et le seul étranger.

Étrangement, je suis pas très stressé à ce moment. Je regarde d’un œil distrait les premiers combats pendant que Big et Nueng, les deux petits Thaïs du gym avec une centaine de combats combinés même si ils ont juste 14 ans, m’enveloppent les mains de bandelettes et de tape. Les deux gars dans le ring s’envoient leurs poings au visage, s’échangent des coups de genoux, et leurs tibias se heurtent avec un gros son de batte de baseball qui tape un coup de circuit chaque fois que l’un d’eux lève sa jambe pour bloquer. La foule crie des “HO-EYYY!!!”, obnubilés par toute cette violence. Dans pas longtemps, ce sera mon tour, mais ça m’émeut pas vraiment… Pour l’instant.

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Ensuite, je vais dans les coulisses me changer et me faire enduire le corps d’huile qui sent la paparmanne et qui brûle que le calisse, et le visage de vaséline. Je suis tout luisant et glissant. On me dit de me réchauffer un peu, ce que je fais. À ce moment, les spectateurs qui m’aperçoivent en chemin pour aller aux toilettes s’arrêtent tous pour me jaser, et me souhaiter bonne chance. Des vieux bonhommes thaïs s’arrêtent également, et avec leur haleine de whisky, me disent en anglais approximatif « I bet for YOOOUU! ». Honnêtement… ça me stress un peu, pas mal même. Mon intention était d’aller dans le ring et de donner tout ce que j’ai, gagné perdu ou nulle, mais là avec tous ces gens qui comptent sur moi chus rendu avec plein de pression. La nervosité s’installe…

On me donne et lace des gants, rouges comme la couleur de mon coin. Man…sont légers. Ça va swinger. Ensuite, j’enfile le genre de kimono avec l’insigne de mon camp, et Den me met le bandeau sur la tête en marmonnant une prière bouddhiste. Intéressant cérémonial… Le grand moment approche, je vais m’asseoir sur le banc en bois à proximité de mon coin. On m’avait averti : c’est à ce moment-là que la game psychologique atteint son paroxysme. Le point de non-retour.

J’entends mon cœur battre et je sens les vibrations dans ma poitrine. Je vois, mais je regarde pas. J’entends, mais j’écoute pas. Mille choses se font aller dans mon cerveau, mais je pense pas. J’ai envie de pisser, mais ma queue est enfermée dans un jackstrap en acier, et je pourrais pas la tenir anyway, avec mes gants de boxe. Je suis vraiment, mais vraiment inconfortable, mais je peux quand même pas juste partir à courir et me sauver dans le parking. Je me résigne et j’attends. J’attends.

“HO-EYYY!!!” La foule s’exclame plus fort que d’habitude, ce qui me sort un peu de ma torpeur. Dans le ring juste devant moi, un des gars est tombé au tapis. J’ai pas mes lunettes, mais je vois quand même la forme floue se relever, avant de tomber sur les cordes, complètement knocké. Quelque peu brutal rappel à la réalité, que ce genre de choses peut m’arriver aussi… L’arbitre arrête le combat immédiatement, la foule acclame le gagnant, mais pour moi, ça veut dire « C’est ton tour ».

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Je procède, précédé et suivi des membres de mon équipe, jusqu’au petit escalier. Les trois marches les plus stressantes que j’ai jamais gravies… Big appuie sur la corde du haut de tout son minuscule poids, et en sautant par dessus, je fais mon entrée dans le ring. Les gens m’applaudissent, mais je les entends pas. Je wai (salut thaï, avec les mains jointes devant sa poitrine) les quatres côtés, avant de retourner à mon coin et enlever le kimono. L’arbitre s’assure que mes gants sont réglementaires et bien installés, puis vérifie, avec une petite claque du revers de la main, que j’ai bien mon protège-gosses.

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Mon adversaire fait son entrée et fait la même petite routine: c’est maintenant le temps pour le wai kru, le cérémonial précédant le combat. Je me penche en position prière sur le coin rouge, avant de marcher autour du ring dans le sens anti-horaire, touchant la corde du sommet et arrêtant à chaque coin. Ceci symbolise le fait de « sceller le ring » de tout ce qui se passe à l’extérieur et qui est par conséquent pas important du tout. Lorsque mon adversaire et moi sommes de retour à nos coins respectifs, l’arbitre nous fait signe d’aller vers le milieu pour le staredown. Les gants se touchent, un regard est échangé, puis de retour au coin rouge. Den marmonne une prière, avant de retirer le bandeau de sur ma tête. Big m’installe le protège-dents. À ce moment, je pense plus à rien, et je ne suis plus nerveux du tout.

DING DING DING…

PARTIE 3 – L’AFFRONTEMENT

Le plan de match… plusieurs m’avaient posé la question juste avant. Aucune idée, répondis-je. Si ce n’est que de me limiter à ce que je connais, et de donner tout ce que j’ai. Plutôt vague, j’avoue.

J’avais également comme plan de passer le premier round, gagné ou perdu, et aussi de pas trop avoir le visage magané, vu que je rencontrais un potentiel employeur le lendemain. La deuxième condition dépend pas juste de moi, mais pour la première, j’ai juste à garder la distance pour le premier round et augmenter la pression pour les suivants. Un autre élément de mon plan était de m’adapter à mon adversaire. C’est un petit baquet, plutôt grassouillet même, alors je sais que je peux probablement le battre sur le terrain de l’endurance.

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La petite musique stridente et répétitive commence, et on avance vers le milieu du ring. On s’échange des coups, lentement au début, les combats de muay thai ont en général un rythme qui va en crescendo, les combattants profitant des premières minutes juste pour checker les réactions de son adversaire. À un moment donné il se précipite vers l’avant, me manque d’un demi-pouce avec son overhand right, et je le saisis par le cou avec mes avant-bras avant de lui asséner un genou dans la poitrine, puis un au visage. Je score aussi un kick sur le côté de sa tête, et je suis surpris qu’il le mange comme un Smarties et tombe pas.

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Lui, il me clock quelques fois, mais le plus gros dommage qu’il m’inflige est quand il bloque un de mes kicks en levant sa jambe, et que le milieu de mon tibia frappe le haut du sien, de plein fouet. Plus le round progresse, plus j’établis mon rythme, et je lui sers quelques combos auxquels il est pas capable de répondre, et fait juste frapper de l’air. À un moment donné par contre, il m’en donne un en plein sur le menton, et ça fait juste me rendre en maudit, et j’embraye en troisième vitesse pour le reste du round.

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Quand la cloche sonne pour marquer la fin du premier round, je vois d’ores et déjà à la façon qu’il soupire que son énergie s’épuise. Une combinaison des coups que je lui ai portés, et aussi le fait qu’il semble trop aimer le poulet frit. Je m’assois sur mon petit siège et pendant que deux petits Thaïs me frottent les jambes avec de la glace. Il y a un cristi de gros hématome sur ma jambe droite, enflée comme un ballon de football en mousse Nerf, mais je sens rien pantoute. J’imagine la douleur va venir plus tard.

Den me dit d’utiliser mes coudes et mes genoux et que je prendrai pas de temps pour le finir. Je sais pas vraiment comment donner des bons coups de coudes, on les pratique pas tant au gym, et si je me place à une bonne distance pour ce faire, ça veut dire que lui aussi est à une distance optimale. J’aime mieux le garder loin de moi et utiliser ma longue portée.

C’est finalement un genou au ventre qui le rend incapable de continuer, comme un bélier qui slamme la porte d’un château médiéval. J’avais sous-estimé le pouvoir de cette arme corporelle… l’arbitre amorce le eight-count, et il est encore sur les cordes à la fin. Winner, coin rouge. Je retourne à mon coin prendre une gorgée d’eau, et ensuite je vais offrir mes respects à celui qui fut mon ennemi quelques secondes avant. Il sourit, et semble correct. Une chance, parce que malgré toute la préparation mentale, je me sens pas encore capable d’assommer froidement un inconnu et de m’en réjouir immédiatement après.

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Je me fais examiner vite fait par un docteur, je signe un papier, et je me fais payer. Une enveloppe avec un seul billet de 1000 baht dedans, 35 piasses. C’est assez pour payer mon loyer du mois dans ma chambre de six mètres carrés, pas de fenêtres, pas d’AC, en plus de quelques jours de bouffe. Je l’aurais fait pour gratuit, mais hey, astheur je peux dire que non seulement j’ai fait un combat de muay thai, mais qu’en plus j’étais un professionel.

PARTIE 4 – L’APPRENTISSAGE

« Man, you know, this might be the greatest day of your life! », affirme David, le Suédois noir, en me passant le joint.

Je lève la main nonchalemment, refusant d’y croire vraiment. Voyons, c’est pas comme si j’avais réalisé de quoi de si grandiose, j’ai pas remporté un championnat, j’ai battu un journeyman. Je veux dire, c’est sûr que le soulagement et la dose d’adrénaline qui coulait dans mes veines immédiatement après l’affrontement c’était bien plaisant, que les dizaines de tapes dans le dos de tous ces gens qui me supportaient font chaud au coeur, et que le combat lui-même était pas désagréable. Faut mentionner que j’ai gagné sans trop me faire amocher, quand même. Mais bon, le plus beau jour de ma vie? Charrions pas.

David surenchérit en disant que c’est pas juste les deux rounds (dont un interrompu assez vite) sous les grosses lumières du Gawila Stadium qui m’eurent transformé, mais le processus mental impliqué. C’est vrai que ça se faisait aller là-dedans, et que j’ai effectivement vu passer ou eu à rassembler plein d’émotions qui m’étaient inconnues avant. Je serai pus jamais le même, j’avoue, et peu d’évènements aussi ponctuels arrivent dans la vie d’un individu qui peuvent mener à ce constat. « Tu pourrais comparer ça au jour ou tu as fini l’école, ou alors quand tu as perdu ta virginité… » Mais, mais, tout le monde finit l’école, et tout le monde perd son pucelage, à part toé, pis toé, pis peut-être toé. On peut pas en dire autant pour ce qui est de compétitionner dans un sport de combat. « Ouin, mais je suis pas un fighter, et je ferai jamais ça pour gagner ma vie! » Raison de plus pour se rappeler de ce jour comme étant une étape cruciale, puisque je n’y étais pas prédisposé. Passer cette épreuve par choix est pas nécessairement plus marquant que le faire par quasi-obligation, mais ça minimise rien non plus.

Donc, plus beau jour de ma vie, ou plus important, j’en doute quand même, mais c’est vrai que je vais m’en souvenir longtemps de ce 2 octobre 2009.

Je pourrais en jaser durant des heures et des pages, ne serait-ce que pour tout ce que j’ai appris. D’abord, que le stress disparaît immédiatement après le son de la cloche, faisant place à un espèce d’état de pilote automatique. Je me souvenais de rien ou presque à la fin, quand l’arbitre a levé mon bras. Également, on m’avait dit que durant le combat, on sent pas ou peu la douleur. J’étais sceptique en maudit, mais c’est véridique. Ça en dit beaucoup sur le pouvoir du mental… La douleur arrive au rendez-vous, crains pas, mais plus tard! Quand l’effet de l’adrénaline se dissipe…

Autre chose, à quoi j’avais jamais pensé : à l’entraînement, j’ai tout le temps un sentiment de « peur », peur de l’adversaire en face de moi. L’adversaire, au gym, est un entraîneur expérimenté, dur comme une poignée de clous galvanisés, et qui a évidemment aucunement peur de moi vu que de un, il est meilleur que moi, de deux, il m’est hiérarchiquement supérieur et de trois, c’est lui qui dicte la game. Dans le ring, quand c’est pour vra, l’ennemi en face est un égal, qui ressent la même peur que moi. Personne n’est là pour dicter la game, si ce n’est que les deux à part égale. Ça change la dynamique. C’est donc faisable de prendre le contrôle, mais faut aller le chercher, il va pas venir tout seul.

Je croyais aussi que la présence de la foule me donnerait un quelconque boost… on-ne-peut-plus faux, à cause de l’état de pilote automatique sus-mentionné. Le monde extérieur disparaît de la map complètement, ce qui est également symbolisé par le rituel pré-match de sceller le ring. C’est pas dire que j’apprécie pas le fait que mes chums et des inconnus se soient déplacés et aient payé de leur propre argent pour venir m’encourager, c’est juste que je les entendais pas et que c’est presque comme s’ils existaient pas.

Donc, avec le recul, je suis bien satisfait de cette expérience qui m’en a beaucoup appris et que je dois admettre, m’a transformé un peu. La douche a fait du bien, ainsi que le cornet de crème glacée d’après-combat. Là, les veines irriguées d’alcool, THC et d’un restant d’adrénaline, je me sens euphorique. J’ai le goût d’un autre genre de corps-à-corps, et je sais où aller pour ça.

Et non, j’en ferai pas de compte-rendu en quatre étapes.

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